Bastille

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Destinée à défendre la porte Saint-Antoine et les remparts de l'est de Paris devenus plus vulnérables, la Bastille ou Bastide Saint-Antoine était initialement un véritable château-fort et un arsenal. Elle fut bâtie sous le règne de Charles V, de 1370 à 1383, par Hugues Aubriot, sur le modèle à quatre tours courant à l’époque. Les autres tours lui furent ajoutées ultérieurement. Elle faisait 66 mètres de long pour 34 mètres de large et 24 mètres de hauteur au niveau des tours, et était entourée de fossés de 8 mètres de profondeur. Les huit tours se nomment tours du Coin, de la Chapelle, du Trésor, de la Comté, de la Bertaudière, de la Basinière, du Puits et de la Liberté. L'entrée se faisait par la rue Saint-Antoine. À la même époque est édifié le donjon de Vincennes.

Très vite, son utilité militaire s’avérant médiocre – «  assiégée, elle s'est toujours rendue[1] » – une nouvelle enceinte fut construite. La forteresse fut alors utilisée comme coffre-fort et lieu de réception par François Ier. Sully, nommé gouverneur en 1602, y abrita le trésor royal dans la tour du même nom, qu'on désigne alors sous le terme de « buffet du roi[2] ».

Durant la Journée des Barricades (huitième guerre de religion), la Bastille se rend le 13 mai[3].


Prison  [modifier]

Utilisé occasionnellement comme cachot dès le règne de Louis XI, c 'est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État : à la Bastille restent attachées les lettres de cachet, lettres signées du roi (ou le plus souvent de ses ministres) ordonnant un emprisonnement sans jugement. C’était une prison plutôt confortable pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de grandes pièces avec repas fins et d'un domestique. La Bastille comportait également un quartier beaucoup moins agréable, pour les prisonniers communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes) qui servaient de punitions aux prisonniers insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude.

Un historien qualifie même la Bastille de rendez-vous des intellectuels [4] puisque s'y retrouvaient aussi bien Voltaire que des pamphlétaires comme Linguet ou Brissot, victimes de la censure.

C’était aussi un gouffre financier. Louis XVI, qui avait déjà fermé le donjon de Vincennes, souhaitait la faire abattre dès 1784. Le peuple ne semble pas avoir réellement craint ce bâtiment, mais les cahiers de doléances de la ville demandaient sa destruction. Comme toute forteresse imposante, elle marquait le paysage et rappelait la puissance du roi (comme la tour du Temple).


Prise de la Bastille 14 juillet 1789  [modifier]
Voir l’article Prise de la Bastille.

La Bastille est le symbole du début de la Révolution française. Elle fut prise le 14 juillet 1789 par des révolutionnaires qui y cherchaient de la poudre.


Démolition de la Bastille  [modifier]

La Bastille fut abattue à partir du 16 juillet par un entrepreneur privé, Palloy, qui vendit une partie des pierres en guise de souvenirs (pierres sculptées représentant la Bastille en miniature). On peut y ajouter la transformation en objets de piété et de culte, de tout ce qu'il put récupérer sur les boiseries et les ferronneries de la vieille forteresse. La plus grande part a servi à construire le pont de la Concorde.

Un historien français, Louis Madelin (1871-1956), a même été jusqu'à parler de prise de la Bastille par des brigands [5].


Détenus célèbres  [modifier]

La prison de la Bastille abrita entre autres :

Hugues Aubriot, son fondateur François de Bassompierre Biron La Bourdonnais Brissot Bussy-Rabutin Anne du Bourg Antoine de Chabannes Gatien de Courtilz de Sandras Nicolas Fouquet Fréron Latude Simon-Nicolas-Henri Linguet Le mystérieux Masque de fer Bernard Palissy Paul Pellisson Le marquis de Sade Le comte de Solages (Affaire Barrau - Solages) Voltaire John Vanbrugh

La Bastille aujourd'hui  [modifier]
Voir l’article place de la Bastille.

On peut encore en voir des vestiges sur le quai de la ligne 5 du métro parisien, de la station Bastille, la tour de la liberté (celle où fut enfermé Sade) dans le square Galli au départ du boulevard Henri IV. Un pavage spécial a été dessiné afin de retracer sur le sol l'emplacement de la Bastille historique.

Depuis le 31 janvier 1879, le 14 juillet est l’une des deux fêtes nationales de la France. Toutefois, officiellement, cette fête nationale ne commémore pas la prise de la Bastille, mais la Fête de la Fédération qui eut lieu un an plus tard, le 14 juillet 1790, sur l’esplanade du Champ-de-Mars. Mais l’inconscient collectif français semble bel et bien associer la fête nationale et l’événement le plus marquant survenu un 14 juillet : une immense majorité ne se souvient que rarement du 14 juillet 1790.

Le 14 juillet est chaque année l’occasion de nombreuses festivités : bals populaires, concerts, feux d’artifices, allocution présidentielle et défilé militaire sur les Champs-Élysées, à Paris. Aujourd'hui la Bastille est devenue très célèbre.


Divers  [modifier]

L'Histoire de la Bastille a été écrite par Joseph Delort (1827) et par Arnold Pujol, et Marquet (1844). La Bastille est une chanson de Jacques Brel.

Bibliographie et sources  [modifier]
Bibliographie  [modifier]
   Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Bastille.

« Bastille », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource) Claude Quétel, Histoire vraie d'une prison légendaire, Laffont, 1989 Claude Quétel, L'Histoire véritable de la Bastille, Larousse, Bibliothèque Historique, avril 2006.

Voir aussi  [modifier]

↑ Claude Quétel, entretien radiophonique avec Patrice Gelinet, vendredi 12 novembre 1999, France inter, « 2000 ans d'histoire » ↑ Claude Quétel, entretien radiophonique avec Patrice Gelinet, ibid. ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858 p 348 ↑ Frédéric Lenormand, La Pension Belhomme, une prison de luxe sous la Terreur, Paris, 2002. ↑ Prise de la Bastille par des brigands

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